PRÉSENTATION DU SUJET ET ANALYSE

La Seine été un moteur pour l’installation des activités humaines en ces lieux grâce à sa capacité à supporter un important trafic commercial. La ville de Montereau-Fault-Yonne s’est installée à la confluence de la Seine et de l’Yonne pour ces raisons évidentes de contrôle commercial à la fois fluvial mais également routier, la ville comportant deux ponts franchissant la confluence. Mais le fleuve est un élément naturel difficilement maîtrisable et imprévisible, il sort régulièrement de son lit et cause de nombreux dommages.

En France, le risque d’inondation est de deux natures, fluvial et maritime. Nous nous intéressons ici au risque fluvial. Le bassin versant d’un fleuve est le territoire qui le nourrit, toutes les eaux de pluie présentent sur ce territoire finiront par ruisseler dans le fleuve. Le bassin versant d’un fleuve comme la Seine couvre une superficie considérable, elle est donc sensible aux variations climatiques de cette zone.

Carte du bassin versant de la Seine et des territoires à risques d'inondations

Analyse des zones inondables dans le secteur d’étude

L’analyse foncière révèle de fortes disparités notamment entre les ville de Montereau-Fault-Yonne et de Thomery qui bien que situées le long de la Seine sont opposées par bien des aspects. Thomery est une ville principalement résidentielle composées de maisons avec jardins en longueur, hérités de la culture des vignes tandis que Montereau-Fault-Yonne possède un centre ville beaucoup plus dense, entouré de zones industrielles.

PROBLÈME

Le Plan de Prévention des Risques d’Inondation (ppri) prends en compte pour délimiter les zones à risque les Plus Hautes Eaux Connues (phec), c’est à dire pour la plupart des cas le niveau d’inondation atteint en 1910 ou celui de 1658. La fréquence et l’amplitude des inondation est imprévisible, on parle souvent de la crue centennale qui advient tout les 100 ans, la dernière ayant eu lieu en 1910, on pourrait s’attendre à en subir une nouvelle dans un futur proche, or une crue centennale de la Seine à n’a que 63 % de chances d’advenir durant le siècle. A titre d’exemple, en 2006 la Thaya (rivière de République tchèque) a connu 2 crues centennales à 3 mois d’intervalle, la deuxième seulement étant la plus grosse crue du siècle. Au regard des statistiques, on constate que les crues sont nombreuses et d’amplitudes diverses ne suivant pas une logique cyclique, la plupart de ces crues sont causées par des aléas météorologiques comportant un nombre incalculable de facteurs. Il parait donc erroné de ne se préoccuper que de la crue centennale et d’oublier que de nombreuses crues moins importantes peuvent avoir lieu beaucoup plus fréquemment.

Hauteur des crues de la Seine relevé au pont d'Austerlitz (tableau)

De nombreux barrages réservoirs sont installés sur le bassin versant de la Seine en amont de Paris pour réduire la montée de l’eau en cas de crue et ainsi minimiser l’impact de ces événements climatiques.
Le projet du nouveau réservoir de la Bassée prévoit un arrêt total des activités lors du remplissage, considérant qu’à chaque fluctuation, le réservoir sera totalement rempli. Il permet, tout comme les autres bassins de rétention, de réguler la différence de débit de la Seine entre l’été et l’hiver. En effet, tout les hivers, le volume d’eau délivré par la Seine est plus important que la moyenne annuelle tandis que l’inverse se produit en été. La capacité de rétention n’est pas suffisante pour protéger Paris et sa proche banlieue d’une crue importante comme nous l’on révélé les événements climatiques de juin 2016.

Carte des barrages-réservoirs en amont de Paris

Rapport de la CCR

Rapport complet

Les autres alternatives lourds de protection des crues utilisant notamment des digues posent également un problème fondamental. En effet, lorsqu’une zone est protégée de la crue, elle reporte le volume d’eau qui aurait dû l’occuper en aval du fleuve. En systématisant ce processus, on augmente ainsi considérablement le niveau de l’inondation et ainsi les dégâts causés dans les zones non protégées. Ce type d’alternative peut avoir du sens dans des application à petite échelle, dans un cas où le volume d’eau à reporter est relativement faible.

PROPOSITIONS ALTERNATIVES

Comme nous avons vu précédemment, les interventions lourdes sont extrêmement coûteuses et peu efficaces. Elles reflètent un mode de pensée trop simpliste qui a besoin de de moyens disproportionnés à l’échelle du territoire pour résister aux forces implacables de l’eau. Un autre type d’alternatives pour faire face à ces problèmes peut être mis en place. Une méthode de régulation par l’urbain et le paysage permet de se passer de grandes techniques d’ingénierie couramment utilisées. Ainsi il nous faut travailler avec l’existant, considérer l’inéluctabilité d’une montée des eaux dans les zones à risque, comprendre avec précision ce que cela implique, analyser finement la fréquence et la hauteur de la montée des eaux pour mettre en place des dispositifs visant à rendre viable un territoire potentiellement inondé.
Trois types d’interventions nous permettent de dresser un panel de solutions envisageables comme alternative à une intervention lourde ; un paysager, un dans un milieu urbain existant et un troisième pour de la construction neuve. L'un des scénarios paysagers consiste en proposant un projet paysager doux dans la ville de Montereau, la plus grande ville du territoire concerné. Montereau-Fault-Yonne se trouve à la confluence de la Seine et de l'Yonne. La partie basse de la ville est une zone inondable, elle comprende le centre historique, une zone industrielle, plusieurs équipements publics et commerces. Le niveau d'eau pendant une crue centennale peut monter plus que 2 mètres dans certaines parties de la ville. Il convient donc de prendre des mesures qui vont diminuer le niveau d'eau et les dégâts dans les bâtiments pendant et après les inondations. Nous proposons une stratégie à l'échelle de la ville et une autre pour les logements. L'autre stratégie qu'on propopose est l'adaptation de bâtiments existants . Le projet de la ceinture verte et les autres projets paysagers proposés dans le territoire vont baisser le niveau d'eau pendant la crue. Ainsi, on peut prévoir une dimunition du niveau d'eau entre 0,5-1m. dans les zones inondables à Montereau. Faisant suite à ce constat, on propose une autre stratégie de repenser le paysage urbain à travers les micros interventions dans les logements qui seront financés et faites par les propriétaires eux-mêmes.
Un'autre des scénarios consiste en apporter à la ville, pour son avenir, des architectures et des dispositifs qui permettent la cohabitation entre habitants et nature, c'est a dire, des bâtiments et des parcours que permettent un déroulement de la vie quotidienne, le plus régulière possible aussi pendant et âpres une crue.

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