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L'analyse nous a dévoilé la vulnérabilité de la ressource en eau en Seine et Marne. L'enjeux premier est donc de préserver et de réparer les dommages d'une agriculture intensive.
Composé uniquement de sable et de gravier, la rive sud qui est très sensible aux polluants a été choisie pour terrain d'étude. En effet, les nitrates et les pesticides dans les eaux de ruissellement vont se mélanger à cette nature de roche, se confondant alors à l’aquifère. Il est alors necessaire d’imaginer des aménagements paysagers susceptibles de limiter les nuisances des polluants sur l'environnement.

C'est sur une ancienne carrière de sable que s'appuie le projet. Cette carrière, à l’arrêt de son activité, est devenue un bassin hydrographique alimenté directement par l’aquifère. Cet endroit est idéal pour la naissance d'un projet de lagunage grâce à sa proximité directe avec les parcelles agricoles, tandis que les autres carrières sur la rive sud sont séparées des terres cultivées par une départementale.
Ce bassin par son emplacement au pied d'une topographie importante va recevoir tout les polluants issus des parcelles plus en hauteur.
L'enjeu est donc de diminuer l'afflux de ces eaux et de les traiter avant qu'elles entrent en contact avec l'aquifère.

L'enjeu de ce projet est d'imaginer des solutions alternatives à l'organisation parcellaire agricole ainsi que de proposer une agriculture différente, plus respectueuse de son environnement.

Il s'agit de traiter la question de l'eau de la parcelle à l'aquifère.

En Ile-de-France, la principale cause d’abandon de captage est liée à la qualité de la ressource en eau et concerne 56% des captages abandonnés. Parmi les 158 captages concernés ,75% ont été abandonnés en raison de pollutions diffuses (nitrates, pesticides).
En cas de dégradation de la ressource en eau, la mise en place d’actions le plus souvent curatives représente un coût très important pour la collectivité responsable. Le traitement des nitrates et des pesticides dans les eaux couterait entre 20 et 46 euros par hectare et par an à la collectivité contre un coût de 12 000 pour la mise en place de bassins de lagunage. C’est 116 millions d’euros qui ont été dépensés pour la création ou la modernisation d’usines de traitement des eaux ces dernières années.
Les mesures curatives permettent d’améliorer la qualité de l’eau distribuée mais ne règlent pas le problème de la pollution à la source. A long terme, c’est donc l’ensemble de la ressource qui pourrait se dégrader.
En cause l’agriculture intensive, qui par des produits comme les pesticides et les nitrates polluent les eaux souterraines. Ce projet a pour but de sensibiliser à une agriculture alterntive, respectueuse d son environnement.
C’est donc un projet de ferme pédagogique biologique, d’une parcelle agricole pensée pour éviter la surconsommation de ressources, et également une reflexion sur l’aménagement paysager, un aménagement pensé pour réduire les effets des polluants sur son environnement, incluant bassins de décontamination, goutières et rigoles, et haies arbustives entre les parcelles, qui traitera les eaux d'une centaine hectare en se posant comme un projet précurseur.
Ce projet est donc manifeste face à une agriculture destructive mais également paysager. Des promenades (participant à la sensibilisation) sont installées au dessus des bassins de lagunage, reliant les pôles loisirs de Montereau à la ferme.

L'idée première est de réviser les parcelles agricoles existantes.
On n'empechera pas totalement l'affluent en pesticides et nitrates, mais ici par le traitements des limites entre les parcelles, il s'agit de limiter l'entrée de ces polluants dans le sol dans le parcours des eaux. Les limites des parcelles influent directements sur l'oxydation des polluants. En effet, le meilleur moyen d'avoir une premiere étape de dépollution est de privilégier des haies arbustives au fossé, arbres, ou talus.
Le sens de la culture influent également sur le ruissellement. Une culture parallèle à la pente va favoriser l'écoulement et donc l'infiltration progressive dans les sols et l'érosion des sols. Ainsi une culture perpendiculaire à la pente sera la plus adaptée, renvoyant les les eaux vers les limites parcellaires.

Les limites parcellaires parallèles à la pente sont alors à minéraliser si on ne veut pas constater une infiltration progressive dans le sous sol.
Cette minéralisation s'accompagne également de mise en place de rigoles par les agriculteurs sur leurs champs, afin une fois de plus de redirigé les eaux.
La topographie du site charrie sur ces limites parcellaires ce qu'il reste des eaux vers l'ancienne sablière, les chemins érodés le certifiant. Ainsi, nous conservons la topographie initiale qui est efficiente dans le processus d'écoulement mais encore une fois minéralisé tout chemin emprunté par l'eau jusqu'à l'entrée dans les bassins.

Les eaux chargées de nitrates et pesticides doivent être traité avant d'entrer en contact avec l'aquifère. Ainsi, le lagunage devient la solution la plus naturelle, la plus fiable, logique et la moins couteuse dans cette situation. Les polluants se deversant avant le projet naturellement dans le bassin, le lagunage semble être évident.
Depolluant par l'intervention de végéteaux, et non mécanisé, le lagunage naturel à microphytes (microalgues) a été choisi pour ce site, pour la grande dimension de ses bassins. Il dispose de 2 bassins disposés en série, profonds de 1 à 2 mètres où les affluents à traiter séjournent au total 50 à 80 jours. Le premier bassin de décantation est le plus profond et le volume global de l’ensemble doit être très imortant : soit d’au moins 80 fois plus que la quantité d’effluent reçu, ce qui permet une dillution considérable et d’assurer, le cas écheant, de fortes variations de charges à assainir. Il s'agit de deux lagunages en symétrie afin de respecter la topographie du site.
Les 20 hectares de bassins vont permettre de traiter les eaux de 150 ha.
L'eau filtrée va finir son parcours dans un bassin hydrographique, un bassin sans revetement au sol qui est donc relié directement à l'aquifère. Ainsi, ce bassin d'infiltration a pour but de réalimenté la nappe souterraine en eaux nettes. On sait que sans aucunes variables humaines la concentration en nitrates diminuera dans le sous sol jusqu'à disparaitre après 10 ans.

Si on veut que le projet soit des plus efficaces, il faut que celui ci s'accompagne d'un projet de renouvellement des pratiques agricoles.
C'est ainsi qu'une ferme pédagogique a été imaginé afin de promouvoir une agriculture biologique au sein du territoire.
La départementale devient alors un avantage, car c'est le moyen d'attirer et de sensibiliser. C'est pourquoi un belvedere est imaginé comme element phare.
Le projet s'accompagne d'une promenade qui relie le projet Au Fil de l'Eau, les bases de loisirs à la ferme.
La ferme est pensée comme un pôle du lycée agricole de Forges, situé à 7km, géré par ses étudiants et lieux d'expérimentations.
Elle se compose en différentes parties selon ces usages : la voiture, le grand promeneur, le producteur. Tout se passe sur pillotis, traduisant la volonté de réversibilité et en essayant d'alterer le moins possible la morphologie de l'environnement.

Au lycée agricole de Forges, les terres cultivables sont uniquement des terres calcaires. Cette terre sableuse devient un nouveau lieu d'apprentissage. Sur une terre sableuse, les cultures les plus adaptés sont la vigne, les carotte, les fraises et les radis.

Dans les années 1970, l'écluse est construite entre Champagne-sur-Seine et Thomery. Elle permet la circulation des piétons.

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